
Chaque année le dispositif de la fermeture annuelle du mois de septembre crispe et mécontente. Pour des raisons de maintenance de bâtiments l’administration ferme des locaux et oblige les agents à poser des congés alors qu’il s’agit de « chômage technique ». Tous les ans, les représentants du personnel dénoncent ce manque de magnanimité de la part de la direction.
Suite aux grèves du printemps (22 mars, 19 avril et 22 mai) où la CGT avait fait de cette question un des ses axes revendicatifs, mais aussi du fait de l’opposition des organisations syndicales lors du Comité technique du 24 mai, l’administration a dû revenir sur les dispositions prévues. Celles-ci obligeaient en effet les personnels à poser deux jours de congés (les lundi 3 et mardi 4 sept.) plus une journée supplémentaire pour les agents qui décidaient de rester chez eux la matinée du vendredi 31 août (jour de fermeture anticipée). Soit au total = 3 jours !
Après de longues discussions lors du Comité technique de 24 mai, la direction a « lâché » une journée sur les deux (le lundi 3 sept.). Concernant, le vendredi (jour de fermeture anticipée revenant chaque année), les agent ne souhaitant pas se déplacer n’auront qu’une demi-journée à poser. Cette modalité devenant pérenne. Reste un jour dû par les agents sur leurs congés ou récupérations (le mardi 4 sept.).
L’ADMINISTRATION NE TIENT PAS SA PAROLE ?
Courant août, alors que les personnels sont majoritairement en vacances, l’administration, via Biblionautes, modifie les règles : » pour les agents en congés, absents sur cette période, incluant les 31 août et/ou 3 septembre et/ou 4 septembre, l’absence reste décomptée comme une journée entière. »
Cet ajout non seulement ne respecte pas le vote émis en Comité technique par les représentants du personnel, mais engendre surtout une rupture d’égalité de traitement entre agents. La CGT a évidemment demandé le retrait de cette modification. Déjà au mois de juillet, nous avions dû intervenir pour faire respecter le protocole d’accord de fin de grève de 2016 au sujet de la majoration horaire des personnels à temps incomplet travaillant en soirée… Et nous avions obtenu gain de cause (voir notre article sur le droit des saisonniers : ici).
De manière générale, quand il s’agit de mesures en faveur des personnels et de leurs conditions de travail, la direction rechigne, laisse traîner, voire ne respecte pas les décisions votées en instances ou cherche à les contourner. Les représentants du personnel doivent sans cesse rappeler à la direction ses engagements et batailler pour obtenir gain de cause.
Cette situation est déplorable. Alors que les personnels ne comptent pas leurs temps de travail (chaque année plus de 70.000 heures de travail écrêtées à la BnF), la direction est plus pingre que jamais. Au regard des annonces faites au mois de juin sur la masse salariale (gel de 40 postes en raison d’une surconsommation des crédits) et la prime de fin d’année, on peut s’attendre au pire dans les mois qui viennent !
Pour la CGT, plus que jamais, il s’agit de dénoncer et combattre des mesures abusives et injustes et de défendre les droits des personnels.
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